La consommation de vin en baisse en France mais en hausse aux Etats-Unis

L’histoire d’amour entre la France et le vin serait-elle terminée ? Ou est-elle en pleine révolution ? C’est ce que l’on peut se demander quand on consulte les dernières statistiques de l’Organisation internationale du vin (OIV). En effet, il y a quelques semaines, elle a révélé ses derniers chiffres et il en ressort qu’en moins de 20 ans, la consommation de vin dans l’Hexagone a chuté de plus de 20% ! A l’inverse, elle a augmenté aux Etats-Unis de 53 %, passant de 21,2 millions d’hectolitres en 2000 à 32,6 millions en 2017 ! Cependant, cela ne signifie pas que les Français n’achètent plus de vin ou le rejettent. Il faut plutôt y voir une nouvelle manière de le consommer.

Une consommation qui chute de plus de 20% en près de 20 ans

Il y a 19 ans, le France était championne du monde de la consommation de vin. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas puisque selon les statistiques de l’OIV, elle a baissé de 28,4%. En 2016, en moyenne, chaque adulte français a bu 51,2 litres de vin (avec ou sans bulles), contre 71,5 litres en 2000. Si on s’intéresse aux volumes, en 2017, la consommation française était de 27 millions d’hectolitres alors qu’elle atteignait les 34,5 millions en 2000 ! Et si l’on en croit l’OIV, cela ne concerne pas seulement le vin puisque l’Organisation a constaté une baisse en volume « de toutes les boissons alcoolisées ». Cependant, cette diminution « ne veut pas dire que les Français ne connaissent pas de problème avec l’alcoolisme ou la consommation excessive », comme le rappelle Alexis Capitant, le directeur de de l’association « Avec Modération ».

Des Français qui misent désormais sur la qualité

En fait, en France, les consommateurs privilégient de plus en plus la qualité à la quantité. On assiste à un phénomène de montée en gamme, ce qui peut expliquer cette baisse de la consommation. Ainsi, les Français préfèrent en boire moins, mais se tourner sur des bouteilles de qualité et des grands crus. Et cela se traduit par un budget annuel consacré aux boissons alcoolisées stable puisqu’il était de 325,3 euros en 2017, soit une baisse de 4,8 euros par rapport à 2016. Pour le calcul de ses statistiques, l’OIV divise la consommation totale d’un pays par le nombre d’habitants d’âge adulte en excluant les volumes consommés par les touristes.