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La progression et les belles prévisions du marché du vin bio

Olivier - 28/03/2019

Le vin bio, un marché en pleine croissance en France

Assez discret, le vin bio s’impose peu à peu dans les habitudes de consommation des Français et sur le marché viticole. En 10 ans, le vignoble du bio a triplé dans l’Hexagone. Les professionnels sont plus nombreux à se tourner vers ce mode de production. En 2017, on dénombrait 78 502 hectares de vignes certifiées bio ou en conversion, soit 10% du vignoble national, contre 22 509 hectares en 2007. Une évolution qui traduit l’intérêt des consommateurs pour ce vin, aussi bien en France qu’à l’étranger. Néanmoins, selon les prévisions, même si les ventes progresseront encore les prochaines années, cela restera un marché de niche.

Un secteur dynamique et des consommateurs très demandeurs

Si la consommation de vin a diminué en France ces dernières années, ce n’est pas le cas du bio. Au contraire, ce secteur se porte plutôt bien avec des ventes doublées entre 2012 et 2017. Et d’ici 2022, elles devraient passer de 112 millions de bouteilles par an à 207 millions selon une étude Sudvinbio – Millésime Bio - IWSR. Une belle progression pour ce marché qui enregistrait un taux de croissance annuel de 16,8% en volume entre 2012 et 2017. De même, les consommateurs se tournant davantage vers le vin bio (au détriment du conventionnel), sa part de marché devrait être multipliée par deux d’ici 2022. Cela s’explique par la prise de conscience des acheteurs, qui se soucient plus de l’écologie qu’avant, et qui souhaitent mieux consommer, plus sainement. Et cette évolution se constate aussi dans les vignobles, où certains grands noms n’ont pas hésité à se convertir au bio, notamment dans le Bordelais. Le constat est similaire chez les cavistes et dans les magasins, où le les rayons s’étoffent au fil des ans, offrant ainsi plus de choix aux consommateurs.

De belles évolutions à venir pour les prochaines années

Au niveau européen, la vinification bio est réglementée depuis 2012. L’Europe a défini un cahier des charges spécifique, réglementant les pratiques de culture du raisin et la vinification. Par exemple, les engrais chimiques et pesticides de synthèse sont interdits. Et cela répond aux demandes des consommateurs, en particulier les « millenials » qui sont plus soucieux de la préservation de l’environnement. Ces derniers boivent moins souvent que leurs aînés et misent sur la qualité. En outre, en France, ce marché est mieux représenté. Les salons qui lui sont dédiés sont plus nombreux, qu’ils s’adressent aux professionnels ou aux particuliers. Cependant, un problème risque de se poser : la pénurie de vignerons. Pour faire face à la demande, il faudra convertir plus de domaines et aider les jeunes à s’installer, puisque les vignerons à quelques années de la retraite osent moins se lancer dans une conversion bio.