Château Mouton Rothschild Pauillac 2010 - 1er Grand Cru Classé

Bettane & Desseauve

A propos du vin :

Ensemble somptueux, encore trop marqué par le fût au nez, du moins sur cette bouteille, avec un velouté de texture admirable mais un retour massif du tannin avec toute l’intensité du cabernet-sauvignon (94,5 % de l’assemblage !). Attendre, attendre encore en sachant que les 2013 et 2012 assureront longtemps un intérim parfait. À boire entre 2025 et 2050.

A propos du domaine :

Philippine de Rothschild a laissé à ses enfants une propriété en pleine forme, aux mains d’une équipe technique irréprochable. Initialement appelée Brane-Mouton, la propriété devient Mouton-Rothschild en 1853, lorsque le baron Nathaniel de Rothschild en fait l’acquisition. Son arrière-petit-fils Philippe prend la suite en 1922 et débute la commercialisation en bouteilles. Le terroir privilégié de Mouton et ses très vieilles vignes magnifiés dans les derniers millésimes grâce aux faveurs du climat et à l’aide d’un chai magnifique instauré en 2013, produisent peut-être le vin le plus formellement parfait du Médoc. Ce qui ne l’empêchera pas de se refermer en grand millésime avant d’atteindre une apogée qu’on prédit glorieuse. Le second vin petit-mouton ressemble au grand comme un petit frère et le blanc, aile-d’argent, devient progressivement l’un des plus complets du Médoc.

Decanter

A propos du vin :

Il révèle un nez de goudron grillé et fumé, à la fois très 2010 et suprêmement Mouton, accompli et confiant. Il dégage un côté plus glamour, plus séduisant que les autres 1ers Grands Crus Classés de Pauillac. Les tanins sont abondants et la sensation générale est celle d'une peluche, de fruits moelleux et charnus, comme si on était enroulé dans des draps luxueux. Son caractère est très différent de celui des autres 1ers Grands Crus Classés de Pauillac, mais il n'en est pas moins agréable. Il semble plus alcoolisé, plus Cos que Lafite en termes de personnalité, de la même manière que Pichon Baron est plus Latour que Comtesse, mais il est nuancé, intelligent et surprenant. À déguster entre 2025 et 2050.

Guide Hachette des vins

A propos du vin :

En 2013, Mouton s'est doté d'un nouveau cuvier inauguré lors de Vinexpo : 70 m de long, sur deux niveaux, où s'alignent 44 cuves en chêne et 20 en Inox – un équipement jugé nécessaire pour vinifier les quelque 80 ha de ce cru. Mais c'est dans l'ancien que le 2010 a vu le jour, après une sélection rigoureuse, puisqu'un record a été battu dans la proportion de cabernet-sauvignon (94 %), les merlots ayant souffert du stress hydrique pendant cet été très sec. Rien d'étonnant donc de découvrir un vin au très fort potentiel de garde. Mais s'il est riche, ample et solidement charpenté, ce millésime est aussi d'une très grande finesse, tant au bouquet, qui offre de surprenantes notes de café crème, qu'au palais, construit sur des tanins savoureux et fins, qui soulignent la longue finale. L'amateur n'aura qu'un regret : il va devoir s'armer de patience pour apprécier cette bouteille exceptionnelle. Il serait vraiment dommage en effet d'ouvrir trop jeune un vin qui ne donnera sa pleine mesure que dans huit, dix ou quinze ans. En revanche, dans plus de trente ans, ce millésime sera toujours à son apogée. À signaler, à l'intention des œnosémiophiles (collectionneur d'étiquettes), que cette année, l'étiquette du grand vin de Mouton est illustré par Jeff Koons.

A propos du domaine :

Acquis en 1853 par la famille Rothschild, Ch. Mouton Rothschild est fortement lié à la personnalité du baron Philippe. Arrivé à la tête du cru en 1922, ce dernier lui redonne ses lettres de noblesse en le modernisant (construction du célèbre « grand chai », notamment) – un travail qui aboutit en 1973 à la révision du classement de 1855 et à l'accession de Mouton au rang de 1ercru classé. Le baron Philippe a aussi fait du domaine le socle d'un petit empire comprenant d'autres vignobles et une maison de négoce. Il a également joué un rôle important dans l'histoire du vin en étant l'un des premiers à pratiquer la mise en bouteilles au château, dès 1926, et en faisant illustrer ses étiquettes par des artistes. À partir de 1988, sa fille Philippine, disparue en 2014, a poursuivi son œuvre. Les enfants de cette dernière, Camille et Philippe Sereys de Rothschild et Julien de Beaumarchais de Rothschild, lui ont succédé. Philippe Dhalluin est le directeur depuis 2003. À sa disposition, un vignoble de 84 ha situé pour l'essentiel sur une croupe de graves très profondes dite « Plateau de Mouton » et un tout nouveau cuvier sorti de terre en 2013.

RVF - La Revue du Vin de France / Guide des Meilleurs Vins de France

A propos du domaine :

Philippe Sereys de Rothschild préside depuis 2014 cette emblématique propriété familiale de Pauillac. Le vin, toujours flamboyant, exhalant naturellement de généreuses notes fumées, est plus en place que jamais. Si Mouton connut un passage à vide au milieu des années 1990, il a été brillamment remis en selle au début des années 2000. S'en suit depuis une série de millésimes grandioses qui continue à écrire la légende du seul cru classé de 1855 qui été promu : de second, il est logiquement passé à premier en 1973. Artisan du renouveau du cru, Philippe Dhalluin a passé la main à la tête du cru à un solide duo formé d'Ariane Khaida (directrice générale) et Jean-Emmanuel Danjoy (direction technique). Mouton, doté d'un nouveau chai depuis 2013, évolue au sommet. À noter les progrès réalisés par le blanc, plus limpide et précis que jamais.

James Suckling

A propos du vin :

C'est clairement un vin parfait qui montre une incroyable profondeur de fruit avec des cassis, du chocolat noir, des minéraux et de la réglisse. Corsé, serré et enroulé avec des tanins mûrs qui lâchent prise et vous séduisent. Cela me donne envie de le boire maintenant. Mais c'est un vin pour le long terme. Extraordinaire. 94% cabernet sauvignon. Meilleur en 2020.

Vert de Vin

A propos du vin :

Le nez est élégant, frais et offre de la concentration (en délicatesse), de la puissance (en subtilité) ainsi qu’une jolie profondeur, une jolie finesse du grain ainsi qu’un côté mélodieux et multicouche. Ce vin gagne à être carafé. On y retrouve des notes de mûre éclatante, de cassis pulpeux et plus légèrement de fraise gariguette pulpeuse associées à des touches de violette, de minéralité racée, de graphite, de petits fruits noirs ainsi qu’à de fines pointes de zan, d’épices douces, à de discrètes pointes de cannelle, de noisette et à une imperceptible pointe de poivre (en fond). La bouche est fruitée, tout en équilibre/finesse, élégante et offre de la délicatesse, de la gourmandise, une jolie finesse du grain, de la tension (en finesse), de la puissance (en délicatesse) ainsi que de la concentration, un côté multicouche/mélodieux, une jolie délicatesse, un petit côté noirceur, de la profondeur, un joli éclat du fruit mûr/juteux/finement acidulé. En bouche ce vin exprime des notes de cassis sauvage mûr, de petites baies noires sauvages mûres, de framboise fraiche/pulpeuse et plus légèrement de fraise juteuse/fraiche associées à des touches de graphite, d’encens, de minéralité racée, de chocolat noir/moka, de griotte ainsi qu’à de discrètes pointes de café (en fond). Les tannins sont élégants, frais, précis et structurants.

The Wine Cellar Insider - Jeff Leve

A propos du vin :

Incroyable dans tous les sens du terme, il a tout ce que l'on peut attendre d'un Pauillac et de Mouton Rothschild. Tout aussi bon, mais d'un style différent de l'opulence du 2009, vous trouverez des niveaux incroyables d'intensité, de densité, de richesse, de vivacité et de portance. Les fruits sont parfaitement mûrs, exprimant une grande pureté avec des notes de pierres concassées, fleurs, boîte à épices, mine de crayon, cassis, mûres et cigares cubains. La finale racée est sans couture et franchit aisément la barre des 60 secondes. Ce n'est pas un vin d'aujourd'hui. Il est destiné à l'avenir. Vos enfants pourront en profiter à maturité. À boire de 2030 à 2080.